mercredi 26 mars 2014

Sunshine state #4: La ligue des Pamplemousses

Le mois de mars en Floride égale camp d'entraînement des ligues majeures pour tous les amateurs de baseball. Pour la première fois, j'ai eu l'occasion d'assister à une vraie rencontre de la Grapefruit league, à Viera, dans les quartiers généraux des Nationals de Washington.


Le magnifique Space Coast Stadium est le lieu d'entraînement des Nats depuis leur arrivée dans les majeures en 2005. En fait, c'est aussi à cet endroit que le dernier camp d'entraînement des Expos avait eu lieu en 2004. Le stade, construit en 1994, peut contenir un peu plus de 8000 spectateurs. Ce format est idéal, car chaque siège offre une bonne vue sur le terrain. Le billet m'a coûté 19$, cette photo montre  quelle proximité j'avais avec le terrain:


Une vraie bonne ambiance de baseball, chose que je n'avais jamais eue avec le Stade Olympique ou même le Rogers Center, des stades en béton avec toit.

Les Nationals l'ont emporté 7-3 sur les Mets de New York. Je suis chanceux d'avoir assisté à un match où pratiquement tous les joueurs étaient des réguliers, même si c'est un match hors-concours. Strasburg, Werth et Zimmerman entre autres, y étaient tous.


Space Coast Stadium, car on est tout près de Cape Canaveral. Un monument nous le rappelle sur le terrain, à l'extérieur.


Le stationnement est improvisé, directement sur le gazon, entre les terrains d'entraînement, entouré de palmiers.


samedi 22 mars 2014

Sunshine state #3: The WHA2

Certains hommes d'affaires, dont Bobby Hull, ont tenté de tirer profit du lockout de 2004-2005. En fait, ils voulaient carrément recréer la World Hockey Association, qui avait compétitionné la LNH dans les années '70. Leur projet semblait sérieux, mais un peu trop audacieux. La LNH est une grosse machine, et même en lockout, elle est dure à tasser. Plusieurs villes étaient prêtes à accueillir des équipes, dont les Nordiks de Québec (quel nom atroce). L'équipe de Niagara Falls avait même fait de Sidney Crosby son premier choix au repêchage, mais le kid a rapidement décliné l'offre.

Ce n'est pas de ce projet (qui n'a finalement jamais eu lieu) dont je veux parler, mais plutôt de la WHA2, soit la ligue qui aurait servi au développement de la nouvelle WHA. En guise de préparation, ils ont commencé les activités un an d'avance, avec 6 équipes basées dans le sud, en Georgie, en Alabama et en Floride.

Les équipes étaient les Barracudas de Jacksonville, les Seals d'Orlando, les Loggerheads de Lakeland et les Manatees de Miami pour la floride, le Trax de Macon pour la Georgie et finalement les Slammers de l'Alabama.

La ligue aura fonctionné pendant une seule saison, couronnant les Barracudas à la fin de saison de 59 matchs et deux rondes de séries. Ils ont remporté un trophée au nom "très original": la coupe du président.

Les problèmes ont commencé avec l'équipe de Miami. Trop peu de partisans se présentent aux matchs (moins de 1200) alors qu'une clause contractuelle dans le bail du Miami Arena leur permet de quitter si les assistances sont trop faibles. L'équipe décide donc de ne jouer que les parties sur la route, plutôt que de déménager. Ils n'ont seulement joué que 48 parties dans la saison. Pour ne pas les désavantager, la ligue a changé son format de qualification en séries, en comptabilisant le pourcentage de victoires, plutôt que le nombre de points.  Les Manatees se sont donc qualifiés malgré le fait qu'ils aient joué 11 parties de moins.

Avec des assistances entre 1200 et 3200 personnes par match en moyenne, à travers la ligue, trois équipes (Macon, Jacksonville et Orlando) ont donc décidé de passer à la SPHL, la southern professionnal hockey league, un nouveau circuit, encore en activité aujourd'hui. Toutes les équipes de la WHA2 sont disparues depuis 2008 par contre, faute de budget d'opération. Les trois autres équipes n'auront été en activité qu'une seule saison.

Quelques noms connus du hockey ont été associés avec la WHA2, notamment 3 entraîneurs: Gary Unger pour l'Alabama, Jim Paek qui a joué notamment avec les Penguins de Pittsburgh avec Orlando et Ron Dugay, pour Jacksonville. Le calibre de jeu serait à un niveau entre le smi-pro et la East Coast League, avec quelques joueurs repêchés, mais presque aucun n'ayant réussi à percer dans le majeur.

Avec déjà peu d'intérêt pour les sports majeurs en Floride, particulièrement le hockey, il aurait été surprenant que cette ligue soit un succès à long terme.

vendredi 21 mars 2014

Sunshine state #2: Orlando


Je suis passé devant un bâtiment de toute beauté hier soir: le Amway center d'Orlando. Construit en 2008, c'est l'endroit où joue le Magic, de la NBA, et les Solar Bears, de l'ECHL. C'est d'ailleurs cet aréna qui a accueilli le match des étoiles de la NBA en 2012.


Le Magic existe depuis 1989 et a vu quelques grandes vedettes notamment Dwight Howard, Tracy McGrady et Shaquille O'Neal qui y a débuté sa carrière. L'équipe connaît actuellement des difficultés avec une fiche de 19 victoires et 50 défaites cette saison. L'an dernier, ils ont connu leur pire campagne depuis leur saison inaugurale, avec seulement deux victoires de plus, soit une fiche de 20-62. Depuis leur fondation, ils ont quand même réussi à atteindre la grande finale deux fois, en 1995 et 2009, s'inclinant respectivement face aux Rockets et aux Lakers.

Les Solars Bears sont une équipe professionnelle-mineure de la East Coast League. Ils n'existent que depuis 2011, et ont une affiliation avec les Maple Leafs et le Wild dans la LNH. Leur nom et leur logo fait référence à l'équipe de la défunte ligue internationale, qui a existé de 1995 à la dissolution de la ligue en 2001. Ils étaient à l'époque le club-école des Thrashers d'Atlanta.

Le hockey ne fonctionne pas dans le sud? Ce n'est pas ce qu'en pensent les partisans dOrlando. Une moyenne de plus de 6000 par match, pour une équipe de professionnel AA, est exceptionnel selon moi. Les Solar Bears se classent au 3e rang de la ligue à ce chapitre.

Anecdote intéressante, Le Amway center a succédé à son ouverture au Amway Arena. Ce dernier a été démoli seulement 20 ans après sa construction. Il n'avait que coûté que 98 millions, mais a été considéré comme un citron dès son ouverture.


Le logo de l'ancienne équipe, jusqu'en 2001.




jeudi 20 mars 2014

Sunshine State #1

À l'occasion de ma visite en Floride, je vais dédier mes articles de cette semaine à cet État du sud. 

Pour débuter, je vais parler de l'équipe de Baseball de Tampa Bay, les Rays. Une équipe qui, sans changer de nom, a changé la signification de son identité.


L'équipe a été fondé en tant que Devil Rays de Tampa Bay lors d'une expansion en 1998, ce qui en fait l'une des deux plus jeunes organisation de la MLB, avec les Diamondbacks de l'Arizona.  Le nom de l'équipe évoquait alors le Diable de mer Méditerranéen, avec un logo et des uniformes très différents de ce à quoi on est habitué. Un look moderne avec des couleurs fluo. Wade Boggs a été la première vedette de l'organisation, en y terminant sa carrière.


Les Devil Rays connaissent des débuts très difficiles, en finissant derniers de leur division pour 9 de leurs 10 premières saisons dans les majeures.


La modification de leurs uniformes a coïncidé avec l'arrivée d'éditions beaucoup plus compétitives. Ils ont même atteint les séries mondiales en 2008, s'inclinant face aux Phillies. Le nom est maintenant uniquement Tampa Bay Rays, pour faire référence aux rayons du soleil. Le logo est maintenant plus "classique".


Deux faits ironiques à remarquer avec les Rays de Tampa Bay: d'abord, ils ont créé un uniforme "throwback", mais ils n'existent que depuis une quinzaine d'années. L'uniforme historique est donc une invention de toutes pièces.



La deuxième: l'équipe est située dans un des endroits les plus beaux et chauds de la ligue, les plus propices à la pratique du baseball extérieur, mais le Tropicana Fields est un stade avec un toit fermé. C'est d'ailleurs dans ce stade que le Lightning de la LNH a joué sa première saison.







Logo, juste avant le retrait du mot "devil" en 2007.

La classe des Sharks

On parle souvent des équipes en difficulté dans le sud des États-Unis. Par contre on oublie que les Sharks de San Jose ont réussi, depuis leur arrivée il y a 20 ans, à s'imposer comme une des organisations les plus solides de la LNH. Les Sharks connaissent non seulement du succès aux guichets, mais aussi sur la glace, alors qu'il ne leur manque seulement la coupe Stanley pour compléter leur palmarès.

J'aime aussi leur approche axée sur la stabilité, autant pour ce qui concerne le personnel d'entraîneurs que les joueurs.

Cette semaine la fondation make-a-wish a permis à une jeune partisan atteint d'une maladie du coeur de vivre une journée en tant que membre à part entière de l'organisation. Il a d'abord signé un contrat d'un jour officiel, suivi d'une rencontre avec les médias. Il a ensuite sauté sur la glace avec les joueurs pour l'échauffement matinal. Pour le match contre les Panthers en soirée, il a même sauté sur la glace avec les joueurs, et assisté à l'interprétation de l'hymne national sur la glace. Il a ensuite fondu en larmes alors qu'il était applaudi par la foule et les joueurs.

Bravo aux Sharks qui ont fait preuve de grande classe.

mercredi 5 mars 2014

Quel message ils envoient?


Roberto Luongo retourne chez les Panthers, après que les Canucks l'aient accueilli pendant 8 ans, et qu'il soit devenu pendant cette période le gardien ayant accumulé le plus de victoires dans l'histoire de l'équipe. Il est aussi le gardien ayant accumulé le plus de victoires dans l'histoire des Panthers.

Pendant son règne devant le filet de Vancouver, il aura fait partie d'une équipe aspirant à la coupe Stanley année après année.

Les Canucks semblent un peu moins dominants cette année, alors qu'ils sont au milieu du classement, mais tout est encore possible pour eux. Cela ne semble pas être le point de vue du directeur Mike Gillis, qui selon moi, démontre à tout le monde qu'il lance la serviette avec cet échange.

Comment vont réagir les joueurs? Si j'étais un des leurs, je voudrais m'en aller, parce que les prochaines saisons seront longues chez les Canucks. Je leur prédis une fin de saison en queue de poisson, et une exclusion des séries.

Le pauvre Bobby Lu, lui, se retrouve aussi dans une équipe misérable. Il ne sera pas dépaysé, parce que cette équipe des Panthers n'a absolument pas évolué depuis son départ, solidement positionnés au bas du classement depuis une éternité. J'ai toujours trouvé qu'il méritait un meilleur sort des partisans et des journalistes à Vancouver, lui qui a été sévèrement critiqué malgré ses statistiques impressionnantes, parce que le championnat manque toujours à son palmarès.

Ce n'est malheureusement pas avec les Panthers qui va remédier à ce manque...

Patience, Roberto, il ne reste que 8 ans à écouler à ton contrat...