Quelle étrange histoire, que celle de Carey Price. Un personnage un peu étrange, qui arrive de la campagne, et qui se fait appeler Jésus à son arrivée. Son nom est sur toutes les lèvres. Un peu trop peut-être.
Je suis d’accord avec lui quand il appelle la population au calme dans son cas. Personne ne le lâche d’une semelle. Michel Langevin (que j’aime bien d’ailleurs) me réveille le matin, en parlant de Carey Price. Je saute dans le métro, on me remet un journal gratuit, Price est à la une. J’arrive au travail, ça parle de Price. Je suis bien d’accord qu’il a une job difficile et que les attentes sont élevées, mais donnons la chance au coureur!
Les matchs pré-saison sont des expériences. Des matchs où c’est justement le bon moment de retrouver ses repaires, de se remettre au rythme de jeu, d’essayer les juniors, etc. Pourquoi aurait-il tant de pression pour des matchs qui ne valent absolument rien? Parce qu’il gagne cher? Parce que c’était Halak l’an passé qui nous a mené en séries? Parce qu’il a été aperçu dans un club en fin de semaine?
Imaginons que nous allons voir un spectacle au Centre Bell, et qu’aussitôt une fausse note, on se met à huer le guitariste. Premièrement, il se pourrait qu’il ait le goût d’envoyer promener tout le monde, et il se pourrait aussi que l’esprit négatif se transpose dans tout le groupe. On aime parler de l’attitude de Price, mais des fois on devrait se demander qu’est-ce qui rend “non-chalant”…
Les amateurs à Montréal sont des passionnés. Moi le premier. Mais dans certains cas, trop souvent cette passion déborde et se change en véritable manque de classe. Alors on hue.
On hue Brisebois, on hue Thibault, on hue Rivet, on hue, on hue, on hue.
On hue Brett Hull, on hue Daniel Brière qui ont choisi d’autres villes quand ils étaient agents libres…
Le jour où Carey Price sera parti de Montréal, sur les lignes ouvertes on entendra qu’il n’aimait pas Montréal, et qu’il est allé gagner ailleurs. Nous avons le potentiel pour faire du Centre Bell un temple du hockey, qui pourrait procurer des frissons aux joueurs. On a qu’à penser aux soirées incroyables qu’on a connues au printemps dernier. À la place on préfère chasser nos joeurs et leur faire vivre un cauchemar…
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